La peinture à l’huile

L’huile est un moyen d’expression pictural qui offre un grand éventail de possibilités et c’est sans doute ce procédé qui a permis à la peinture de devenir ce qu’elle est aujourd’hui. les origines de la peinture à l’huile remontent à la renaissance. Depuis lors elle est devenue la technique préférées des peintres. Même si son essence n’a pas changé au cours des six derniers siècles, l’industrie des beaux arts a crée une grande variété de produits et d’accessoires qui facilitent son emploi et la rendent accessible au peintre amateur.

Tubes de peinture à l'huileL’huile se différencie essentiellement des autres procédés par la grande luminosité de ses couleurs et par ses qualités qui en font un moyen d’expression unique dans le domaine de la peinture. Les couleurs à l’huile présentent d’une part, une grande stabilité à la lumière et une drande durabilité, et possèdent, d’autre part, une texture crémeuse inaltérable après le séchage.

Les couleurs à l’huile sont onctueuses et présentent une consistance pâteuse qui ,permet au peintre de maîtriser parfaitement leur application. La couleur qu s’échappe lorsque l’on appuie sur un tube de peinture possède une grande vigueur chromatique.

LES PEINTURES À L’HUILE SONT CONSTITUÉES de pigments broyés, incorporés à une huile plus ou moins siccative, comme celles de lin, de noix, de pavot ou de carthame. L’emploi de telles huiles comme médiums confère à cette peinture son apparence caractéristique et sa très grande facilité d’emploi. Mélangés à l’huile, les pigments acquièrent une profondeur et une brillance distinctives, et peuvent être utilisés dans nombre de techniques, ces dernières incluant non seulement la peinture par couches transparentes ou opaques, mais aussi les méthodes de peintures humides et celles qui supposent l’application délicate, couche par couche, selon un processus bien défini.
La peinture à l’huile peut être appliquée en fins glacis transparents ou sous forme épaisse, mettant la matière en évidence. Fraîche plus longtemps que tout autre médium, elle peut être retravaillée à loisir, et permet donc à la fois une grande variété de nuances et l’introduction d’autres couleurs. En séchant, la peinture à l’huile conserve sa couleur, et c’est là un des avantages de ce médium, que n’offrent ni l’acrylique ni la gouache.

L’histoire de la peinture à l’huile

La peinture à l’huile est largement antérieure aux frè­res Hubert et Jan Van Eyck, auxquels on attribue généralement l’invention de sa technique. Le Manuscrit de Strasbourg, traité d’art médiéval germanique, fournit en effet déjà des indications détaillées quant à la préparation d’une huile cuite, siccative et blan­chie au soleil, que l’on utilisait pour broyer et mélan­ger les divers pigments. Ce document fait aussi état d’un mélange d’huile cuite et d’un vernis de résine, dont trois gouttes, ajoutées à chaque couleur, étaient supposées en faciliter la manipulation. Au ‘Gy* siècle, mieux au fait de la détrempe à l’oeuf, Cennino Cennini, de son côté, a donné la recette d’une huile dessiccante.

L’usage de la peinture à l’huile a initialement été plus populaire dans le nord de l’Europe que dans le sud. C’est durant le xve siècle que la peinture à l’huile s’imposa à Venise et il fallut attendre le début du siècle suivant pour que ce médium soit communé­ment accepté pour la peinture de chevalet à travers toute l’Italie et dans le reste de l’Europe.

La permanence de la peinture à l’huile

La peinture à l’huile n’est guère plus permanente que les autres médiums de peinture. En fait, une foule de problèmes peuvent se poser si le peintre ne respecte pas certaines règles. Ainsi, si l’on pose des couleurs non grasses sur une couche huilée, la pellicule de peinture peut se craqueler. D’autres « accidents » ris­quent de survenir si l’on dépose des pigments absor­bant peu d’huile sur des couches saturées, ou si l’on applique un apprêt à la colle trop épais sur une toile, avant la couche de fond. D’autre part, des pigments noyés dans un excès d’huile se rident et jaunissent, tan­dis qu’une couleur trop sèche s’émiette et se détache de la toile.

Méthodes et médiums de jadis et d’aujourd’hui

Peindre à l’huile n’est pas une entreprise aussi complexe que le donnerait à penser la multiplicité des recettes concernant la préparation des médiums et des vernis. On obtient des résultats très satisfaisants lorsqu’on se contente d’utiliser des pigments purs broyés dans une huile, et que, pour obtenir la consistance voulue, on fait appel à la térébenthine ou au white spirit. Pour le reste, il suffit de peindre sur la couche précédente, que celle-ci soit encore humide ou déjà sèche.
Quelques techniques ou effets exigent cependant que l’on adapte cette technique de base, mais, dans la plupart des cas, il suffit de se servir des formules les plus simples et les plus sûres. Certains auteurs se targuent d’être capables d’identifier très précisément les matières utilisées par un maître, simplement parce qu’ils ont pu reproduire un de ses effets. Aujourd’hui cependant, en dépit des outils scientifiques les plus élaborés, on est bien obligé de reconnaître qu’il est difficile de déterminer la nature exacte des couleurs et des vernis en se fondant sur de petits échantillons d’une toile. Je me contenterai donc d’expliquer comment, en peinture à l’huile, on obtient tel ou tel effet, sans me hasarder à assurer que ces méthodes étaient utilisées dans le passé. La plupart du temps, la technique que je préconise sera similaire à celle utilisée par les anciens, mais il n’en sera pas de même pour les médiums et les vernis…

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